On confond beaucoup le CNC avec le consentement éclairé du BDSM. La référence média est la simulation de viol, qui n’est pas du CNC mais un scénario BDSM encadré avec safeword, hygiène et règle de sécurité. En dehors de ces conditions, ce n’est pas une simulation. Le CNC va beaucoup plus loin que cela en réalité. Je vais donc exposer ma vision pour que nos soumis(es) comprennent bien les implications.

Le CNC ou Consentement Non Consensuel est un niveau de pratique extrême des arts BDSM. Tout est dans le titre, Consentement Non Consenti, traduction j’accepte tout sans besoin d’accord préalable. Ramené au BDSM, nous parlons du plus haut niveau de soumission. Une relation de confiance centrale dans la pratique de l’esclavage consensuel.

Le CNC est donc une relation SANS LIMITE hormis celle que le dominant s’impose. C’est la raison pour laquelle le choix du dominant est primordial. Elle peut être courte, le temps d’une séance ou construite dans le temps. Dans tous les cas, elle peut être dangereuse.

Imaginez vous face à un corps humain qui vous donne carte blanche, sans personne pour vous juger, ni vous arrêtez et sans conséquence pour votre vie. Les instincts les plus profonds s’expriment, les meilleurs comme les pires. Les mauvaises rencontres, dans ce genre de relation, peuvent être dévastatrices, notamment pour la gente féminine ou un masochisme mal évalué.

Pour les dominant(es) c’est un moment profond d’apprentissage de soi. Une Maîtresse, un Maître contrôle parfaitement ses pulsions et ses émotions.

Pour les soumis(es), c’est un moment d’abandon total qui éprouve les limites physiques et psychiques de leur être. Ce fétichisme est assez courant, il s’agit du niveau maximal d'un abandon sain. Après ce niveau, nous basculons vers une volonté autodestructrice maladive et la folie.

Je distingue principalement 2 grands types de relations CNC :

Éphémère : Le plus souvent des soumis mâles envers une dominatrice sadique, professionnelle ou juste joueuse. Les soumis et/ou masochistes offrent leur corps en exposant succinctement les parties libres de jeu. Vous vous trouvez à la merci d’une femme, de son expérience, son sadisme, éventuellement la volonté de vengeance. Je conseille plutôt de se tourner vers une Maîtresse vénale pour le côté sécuritaire et professionnel.

Construite : Relation de confiance extrême, inscrite dans le temps et la connaissance mutuelle, où le Maître et la Maîtresse pratiquent leur BDSM et leur sexualité selon leurs propres limites, souvent extrêmes. Dans une relation CNC le dominant ne prend pas en compte l’avis immédiat de son soumis mais le connaît suffisamment pour agir en conséquence. Il présuppose selon sa propre intelligence et non celle du soumis. Une relation CNC peut donc être désagréable si votre dominant manque de jugement.

En fonction de sa volonté, il exprime son sadisme, son contrôle, ses enseignements, ses besoins, ses envies, sa sexualité selon ses limites.

Précaution : La pratique flirte avec les limites acceptables. Si vous n'êtes pas équilibré, vous pourriez utiliser la situation pour nourrir un sadisme ou un masochisme malsain. Faire ressortir des pulsions morbides, une violence incomprise, des traumatismes passés, etc.

On peut souvent constater que les humains ont besoin de passer proche de la mort pour apprécier la vie.

Attention à ne pas trop dépasser les limites de l'acceptable car vos soumis(es) vous le proposerons. Un breathplay mal Maitrisé est régulièrement fatal.