On lit souvent qu’il existe 9 degrés de soumission. Ce concept, repris par la majorité des sites de BDSM, est tiré d’un livre écrit originalement en anglais, de Diane Vera, intitulé « The lesbian S/M safety manual » édité par Pat Califia de Lace/Alyson Press, Boston, 1988.
De l’aveu même de l’auteure : ”cette liste n'est pas conçue comme une classification rigide. La plupart des personnes soumises ne vont pas entrer strictement dans l’une des catégories…” En effet, il existe tout un tas de nuances, chaque relation Dominant/soumis (D/s) est en réalité unique.
En s'inspirant de la classification de Vera et en excluant le masochisme car je trouve qu’elle mélange deux sujets. Soumission et Masochisme sont deux choses bien distinctes. Je vais tenter d’établir une liste pour vous aider à vous placer dans un type de relation BDSM.
Une version simpliste pourrait être 1.soumise par jeu, 2.soumise véritable, 3.esclave.
Mais revenons à une classification plus nuancée selon les textes de références et mon expérience.
LIBERTINE CURIEUSE OU FÉTICHISTE SENSUELLE :
Non intéressée par la servitude, l’humiliation ou donner du contrôle à autrui. Elle est seulement attiré par un certain érotisme, une sensualité plus épicée. Toujours sous son propre contrôle et ses règles, uniquement pour son plaisir personnel. Elle désire recevoir d’intenses sensations corporelles et intellectuelles, sans vouloir être utilisée comme l’objet sexuel de son partenaire.
2. PSEUDO SOUMISE, NON ESCLAVE :
Non intéressée de jouer à l’esclave, mais volonté de scénariser son rôle de soumission, comme les scènes de professeur d’école, l’infantilisme, la féminisation. Souvent intéressée par l’humiliation, mais pas la servitude. Va largement décider du jeu et des règles.
3. PSEUDO SOUMISE, ESCLAVE PAR JEU :
Volonté de jouer à l’esclave. Aime se sentir soumise et servir un Maître. Dans certains cas, aime être utilisé pour satisfaire son partenaire au besoin sadique, mais dans tous les cas, sous ses propres termes et conditions. Dicte largement le déroulement de la scène. Souvent des adeptes fétichistes comme les admirateurs des pieds.
4. VRAIE SOUMISE, NON ESCLAVE :
Donne le contrôle à son partenaire d’une façon temporaire et sous certaines limites, négociées en amont. Trouve sa satisfaction dans les aspects de la soumission autre que de servir ou d’être utilisée par un Maître. Excitée par le suspense, la vulnérabilité de donner la responsabilité à son partenaire. Ne contrôle pas ou très peu la scène, excepté dans les grandes lignes. Elle recherche son plaisir sensoriel/émotionnel directement, sans passer par la satisfaction du Maître. Elle désire l'excitation de l’inconnu.
5. VRAI SOUMISE, ESCLAVE PAR JEU :
Donne le contrôle à son partenaire d’une façon temporaire et durant certaines séances, d’une façon brève et sous certaines limites connues. Trouve sa satisfaction en servant son Maître. Aime être utilisée par son dominant, mais seulement pour le plaisir, souvent érotique.
6. ESCLAVE PAR JEU (CNC négociation)
Donne le contrôle à son partenaire, pour servir et être utilisé par le Maître, pour des occasions aussi bien érotiques que sexuelles, mais seulement quand la soumise en a envie. Peut également devenir esclave à plein temps, mais pour une période déterminée de quelques jours ou semaines, mais peut décider d’arrêter quand elle le veut. Peut avoir ou pas, une relation à long terme avec un Maître, mais la soumise possède toujours un pouvoir de décision final.
7. ESCLAVE CONSENSUELLE TEMPS PARTIEL
8. +TEMPS COMPLET
9. +SANS LIMITE (CNC établis)
A une relation intime avec son Maître et se considère comme sa propriété en tout temps. L’esclave existe seulement pour le plaisir et le bien-être du Maître. Par contre, l’esclave va exiger en retour d’être considérée comme sa plus grande possession. Sa situation n'étant pas très différente de la situation traditionnelle de la femme au foyer, excepté que dans la philosophie BDSM, sa position est consensuelle. Ce qui est encore plus vrai, si l’esclave est mâle. À l’intérieur de notre philosophie, un esclave va entrer dans une relation avec son Dominant, après avoir considéré tous les aspects de la relation. La magnitude du don de soi et le pouvoir donné au Maître sont tels que la vie de l’esclave est littéralement entre les mains du Maître. L’esclave doit être conscient des dangers de ce type de relation, et va y entrer après une entente extrêmement claire et précise. C’est en général le moment d’écrire un contrat D/s à forte valeur morale. Le consentement doit être total, la relation de confiance est à son paroxysme. Le CNC est établi.
Le Maître a tout pouvoir sur vous. La relation est intime et profonde, l'apothéose d'une relation BDSM de mon point de vue.